Ce n'est pas la taille qui compte...

22 Avril 2017, 08:23am

Publié par Carole Paraskiova Fournier

... En fait, si !

Un premier roman ne doit pas être trop long s'il veut être publié. Il y aurait même une sorte de norme implicite, d'après les sites que j'ai visités : environ 80 000 mots.

Pourquoi ? Mettons-nous à la place des éditeurs :

Pavé = plus cher à imprimer = prix du livre élevé = frein à la vente, surtout si l'auteur est inconnu.

Bien sûr, il y a des exceptions, mais en général, cette règle semble appliquée.

Au moment où j'ai pris connaissance de cette information, j'étais en pleine phase d'écriture frénétique.

L'histoire s'approchait de son dénouement, le suspense était à son comble, même pour moi.

Je sais, c'est ridicule, puisque je connaissais particulièrement bien les détails de l'intrigue, et pour cause ! Mais quoi qu'il en soit, je sentais mon rythme cardiaque augmenter en avançant vers les derniers rebondissements.

Donc, en revenant de mon excursion sur Internet, j'ai voulu savoir où j'en étais par rapport à cette fameuse limite de 80000 mots.

Verdict : 95000. Et il me restait encore plusieurs chapitres à écrire.

Alors j'ai réfléchi, regardé la structure de mon livre, et soudain, ça m'a sauté aux yeux.

L'intrigue était trop complexe. A force de rajouter des péripéties, j'allais perdre du monde en route, ou les lasser. A vrai dire, je m'étais laissée emporter par l'euphorie et m'étais peu à peu écartée de mon plan initial en rajoutant des obstacles à droite à gauche. Mon acte deux (voir l'article "Comment construire son plan") était devenu vraiment trop long.

En plus, impossible de raccourcir le texte, chaque scène avait son importance.

Deux heures plus tard, ma décision était prise : j'allais revenir sur mes pas, couper au bon endroit... et faire un deuxième tome.

Dire qu'il y a quelques mois j'avais peur de me lancer !